Dans cet article, je vais aborder la mise en place des principes liés à la motricité libre pour notre bébé Lila, et ce dès ses premiers jours à la maison. Je précise que je ne m’étais pas encore spécifiquement documentée sur le sujet de la motricité libre lorsque Lila est née et que nous avons fait le choix de la poser sur un tapis directement au sol dès les premiers temps.
Petit rappel : la motricité libre consiste à laisser son enfant réaliser spontanément tous ses mouvements, sans entrave, librement. (Et cela commence dès les premiers jours, ne serait-ce qu’avec les rotations de la tête de bébé.)
En réalité, nous l’avons fait de manière très spontanée, tout simplement parce que nous n’avions pas encore choisi, ni acheté de tapis d’éveil. (Oops!) Effectivement, je n’avais pas priorisé cet achat et je me disais que nous avions un peu de temps devant nous. Je pensais même que cela était réservé au moment où bébé atteint environ l’âge de 3 ou 4 mois. Il me semble que je m’étais basée sur quelques lectures en travers que j’avais pu faire pendant ma grossesse, sur le temps d’éveil d’un nourrisson entre ses repas et ses temps de repos… Bref encore un moyen de se rendre compte que de manière générale, tout ce qu’on peut lire ne sert qu’à donner des repères, ou devrais-je plutôt dire « un ordre d’idée global ».
Observons nos bébés, c’est seulement de cette manière que l’on saura à quel moment lui proposer un tapis d’éveil. C’est valable pour presque tout le reste d’ailleurs 🙂

En effet, si pendant les premières semaines (voire premiers mois), votre nourrisson n’a vraiment que de courts instants d’éveil pendant lesquels il lui est encore difficile de se sentir apaisé, inutile de l’installer sur un tapis.
On sait combien les débuts peuvent être ardus avec un petit coeur qui a des coliques, du reflux, ou tout simplement qui préfère rester contre sa maman ou son papa, en portage ou dans les bras… Dans ces cas-là, on ne s’inquiète pas en se disant qu’il n’a pas l’occasion de découvrir son environnement. On patiente et on fait autre chose…
De plus, il y a différentes autres façons d’éveiller son nourrisson. J’en parle ici. Et puis on garde en tête que, seul un enfant apaisé, sera disponible pour observer le petit monde qui l’entoure.
Prenons le temps de nourrir notre lien d’attachement, prenons le temps de materner, d’apprivoiser et de mettre en confiance notre bébé. Prenons le temps aussi de nous reposer! (Et de nous doucher! Pitié!)
Bref, en ce qui nous concerne, nous avons eu un peu de chance. Lila n’était pas trop embêtée par quoique ce soit, elle était plutôt sereine et elle avait de beaux moments d’éveil. Ainsi, en rentrant de la maternité, nous voulions lui offrir un petit coin à elle dans notre pièce à vivre, de manière à ce qu’elle puisse être avec nous, tout en ayant son espace. Et donc, dans un premier temps, j’ai opté pour une couverture un peu confortable mais un peu ferme aussi, je l’ai pliée et déposée au sol, tout simplement. Et c’est ici que tout a commencé.
Lorsqu’on choisit d’appliquer les principes liés à la motricité libre pour son bébé, on lui permet d’être libre d’explorer, de se mouvoir et de découvrir son environnement, à son rythme.
J’ai donc banni tous les équipements de puériculture que je trouvais encombrants et surtout incompatibles avec ces principes. J’ai fait le choix de ne rien acheter qui puisse entraver le moindre de ses mouvements. Je souhaitais qu’elle puisse bouger et tourner sa tête lentement, sans aucune difficulté. Je voulais qu’il en soit de même avec ses jambes et ses pieds.
J’ai découvert que toutes les surfaces un peu trop molles pouvaient entraver tous ces types de mouvements. C’est dommage, car parfois, en voulant bien faire, on pense qu’acheter une espèce de pouf bien moelleux et bien confortable est une bonne idée, et finalement il s’avère que non… Le bébé ne peut pas se mouvoir aisément (c’est déjà difficile pour lui initialement). Un support un peu plus « ferme » est donc plus bénéfique.
Il en est de même pour les cales-bébé, les coussins spéciaux pour la tête et autres équipements spécifiques. J’ai choisi de ne pas les utiliser. Ils apportent peut-être certains avantages pour des problématiques particulières, mais j’ai préféré personnellement les éviter.
Je fais une petite parenthèse sur la plagiocéphalie (Syndrome de la tête plate) qui nous inquiète assez rapidement, ou du moins qui m’a vite inquiétée (angoissée que je suis, souvent…mais c’est un autre sujet!) Plus nos bébés peuvent bouger, tourner leur tête, plus cela peut prévenir ce type de problème. Attention! Je parle de prévention. Cela peut tout de même arriver pour d’autres raisons que l’on ne maitrise pas. D’ailleurs je parlerai plus en détails de la mobilité des bébés dans un autre article, mais je tiens à transmettre une petite info dont on n’entend pas toujours parler et qui me semble plutôt importante : c’est toujours une bonne idée d’emmener son bébé chez un ostéopathe quelques semaines après l’accouchement. Pour vous donner un ordre d’idée, nous avons emmené Lila lorsqu’elle avait 3 semaines. Cela peut améliorer beaucoup de problèmatiques des premiers mois ( un torticolis qu’on n’aurait pas remarqué, descoliques, un reflux, des troubles du sommeil…)
Pour en revenir aux équipements de puériculture, c’est vrai que lorsqu’on s’apprête à accueillir notre premier enfant et qu’on se promène dans les magasins, on a envie d’acheter plein de choses, ça nous fait tellement plaisir, on a l’impression que tout est utile voire même indispensable! Mais non non non ! Soyons raisonnables. Je pense que bon nombre de parents seront d’accord avec moi pour dire à toutes les futures mamans et papas, que le temps passe très vite, on n’utilise pas les équipements bien longtemps. Je suis certaine aussi qu’avec le recul, on regrette tous certains achats. Je devrais bientôt y consacrer un prochain article.
De manière générale, j’ai appris que rien n’était plus bénéfique pour mon bébé que la simplicité, les choses basiques.
Ainsi, au tout début finalement, nous n’avons pas eu besoin de beaucoup d’équipements pour assurer le bien être de notre nourrisson: un lit, une couverture au sol, et nos bras réconfortants !
C’est pratique, économique et cela ne demande pas beaucoup d’espace!
Chez nous, Lila dormait dans un lit (berceau adapté au cododo) et passait ses temps d’éveil sur sa couverture, nous lui faisions des câlins dans nos bras, et c’est tout.
Evidement pour la suite, il y a des équipements que j’ai trouvés utiles mais à mon sens ils doivent avoir une fonction précise.
Par exemple, le transat, personnellement je ne le recommande pas pour les moments d’éveil du bébé (il limite les mouvements de la tête et des membres inférieurs). Je pense qu’il est toujours bien de le proposer, de manière brève car il faut l’avouer : c’est bien pratique de temps en temps (on en revient au fameux moment où l’on aimerait bien se doucher entre autres !) Je le trouve aussi adapté pendant « la petite digestion » des bébés après une tétée ou un biberon. Je le recommande également pour les premiers repas (en diversification alimentaire classique / et surtout pas en Diversification Menée par l’Enfant pour laquelle bébé doit absolument tenir assis pour diminuer les risques d’étouffement).
De manière générale, varier les propositions est toujours un bon compromis.
Si après avoir eu connaissance de ces informations, on veut tout de même absolument un pouf moelleux, on peut, mais n’y laissons pas bébé longtemps… Et si on préfère éviter… C’est mieux !
Pour finir avec notre couverture au sol, elle a été suffisante pendant quelques mois, le temps que je cède à l’envie d’acheter un joli tapis d’éveil, pratique et encore plus ferme qu’une couverture.
Je l’ai choisi sans arche, pour rester encore une fois dans le basique et le durable. (Je vous mets le lien ici). Lila avait finalement 3 mois, mais elle était déjà une grande adepte de la motricité libre, sur sa couverture 🙂

Et vous, où votre bébé se sent-il le mieux? Je vous laisse me le dire en commentaire.
N’hésitez pas à partager ce post avec de futurs parents 🙂