Vous voilà ici ! En train de lire mon premier article, qui n’est tout compte fait pas vraiment LE premier puisqu’en réalité, cela fait déjà plusieurs semaines que j’écris sur de nombreux sujets, que je rassemble toutes les idées que j’ai envie de partager avec vous.
C’est étrange parce que ça n’a pas été si facile de le commencer cet article. C’est pourtant l’une des facettes de la maternité qui me passionne le plus : l’éveil des bébés, mais justement beaucoup trop de choses me viennent en tête.
Je pourrais vous parler de tout ce qui a changé à travers les siècles à propos de la considération des enfants, des bébés surtout! Récemment, j’ai lu qu’au 18ème siècle on emmaillotait les nouveaux nés afin de pouvoir « les transporter plus facilement » ; J’ai lu également que l’éducation s’apparentait surtout à du « dressage » pour éloigner l’enfant de son « animalité…
Je pourrais vous parler des découvertes étonnantes et des connaissances que l’on a de nos jours sur le cerveau des tout-petits, sur le fait que leur néocortex se développe durant les premières années, et que cette immaturité (entre autres) explique bien des choses notamment au niveau de leur capacités à gérer les émotions.
Je pourrais aussi aborder ce qui concerne la mise en place des milliards de connexions entre leurs neurones déjà bien présents quelques semaines seulement après la conception! La plasticité cérébrale, les grandes facultés sensorielles, et leur évolution fulgurante durant les premiers mois et années.
Je suis fascinée par la première année de vie d’un enfant : c’est un nourrisson immobile et très dépendant de sa mère qui vient au monde, en quelques mois seulement il apprend à se mouvoir, à interagir, à se lever, à marcher, à parler et à questionner le monde qui l’entoure.
Pendant longtemps on a sous-estimé les premiers mois de vie. Or ils ne sont pas limités aux soins de base ! Il y a mille et une façons d’éveiller son bébé.
Voici, selon moi les six piliers qui constitue l’éveil d’un enfant :
1. Parler à son bébé

Le nouveau-né reconnait la voix de sa mère dès sa naissance. Il apprend petit à petit à distinguer la voix de ses parents. Il adore les entendre et les écouter. Nos intonations, nos façons de s’adresser à lui captivent son attention. Il ne faut donc pas hésiter à lui parler, à raconter et à verbaliser ce qu’on est en train de faire.
Les choses nous semblent parfois logiques, automatiques, mais souvenons-nous qu’un bébé qui vient de naitre ne connait « rien », expliquons-lui ce qu’il se passe, ce qu’il distingue, entend. Informons-le sur ce qu’il va se passer, qui va nous rendre visite, explicitons les choses de la vie et notre quotidien.
Au fur et à mesure que l’enfant grandit, cela nous parait un peu plus naturel. Alors ne nous privons pas ! L’enfant est une éponge, c’est en « absorbant » son environnement, en nous écoutant, en baignant dans le langage qu’il apprendra à son tour à parler.
Je me souviens de la première fois que j’ai lu une histoire à Lila, elle avait trois semaines, le livre n’était absolument pas adapté (réservé aux enfants plus âgés, car les textes étaient longs, complexes…) Bref! C’est le seul que j’avais à porté de main à cet instant. Je n’oublierai jamais son attention ! Finalement elle aimait tout simplement m’écouter. J’aurais très certainement pu lire l’horoscope, le résultat aurait été le même. C’était aussi et avant tout un beau moment d’échange, de partage, de connexion entre elle et moi.
J’ai toujours énormément parlé à Lila, chaque jour, de tout et de rien, avec des termes d’adulte. Parfois certes un peu simplifiés, mais pas de langage bébé. Si mon entourage me lit, il pourra le confirmer : aujourd’hui Lila, 20 mois est une pipelette, avec un vocabulaire riche pour une enfant de son âge. C’est peut-être lié, peut-être pas. Tout est propre à chaque enfant. Chacun son rythme, chacun son évolution. J’aime avant tout ces grands moments d’échange. Je suis fermement convaincue que nos bébés comprennent tout et ce depuis le début.
Chez nous, nous passons beaucoup de temps à expliquer les choses. Quand elle est malade par exemple, on verbalise. Lors d’une visite chez le médecin pour une otite ou rhino classique, je n’hésite pas à lui faire un compte rendu de ce que le médecin a dit : « Ah tu vois c’était donc ça tes douleurs à l’oreille, ton nez qui coule… tu as une otite, un rhino. Nous allons te soigner, ton état et ta douleur ne dureront pas. Cela va guérir, et en attendant je suis là pour m’occuper de toi et t’accompagner ». Cela peut paraître étrange, mais je l’aide à comprendre ce qu’elle ressent, ses états, en mettant des mots sur les sensations, je suis persuadée que l’enfant se sent rassuré.
Après des journées riches en découvertes, apprentissages, nouvelles acquisitions et émotions, il n’est pas rare que les endormissements soient plus difficiles. Elle s’agite, elle discute dans son lit. Parfois même on dirait qu’elle révise (je l’entends répéter le nom des personnes qui sont venues nous voir par exemple). Dans ce cas, j’aime prendre le temps de décortiquer avec elle le déroulé de sa journée en la serrant contre moi. Cela peut prendre un peu de temps, puisque je retrace tout ce que nous avons vécu dans la journée, parfois très en détails, mais finalement, cela reste un moment partagé et elle finit toujours par s’endormir apaisée.
Parce que parler à son enfant me paraît fondamental, mais que j’imagine bien que bon nombre de parents le font déjà, vous pourrez retrouver sur mon blog des articles dans lesquels on aborde tout ce qui concerne les manières de communiquer avec son nourrisson, la communication positive parents-enfants et la bienveillance dans l’éducation.
2. Toucher son bébé

Le nouveau-né ne perçoit pas bien son corps dans sa globalité. Beaucoup de pratiques vont lui permettre de renforcer son schéma corporel. Ces pratiques sont également parfaites pour favoriser le lien d’attachement : le peau à peau, le portage, les massages, la réflexologie, le yoga pour bébé en font partie. De plus, cela tombe bien car elles peuvent aussi soulager de nombreux maux : coliques, RGO, douleurs dentaires, angoisses…
Je me suis découvert une passion pour les pratiques liées au bien-être de nos bébés. Je masse régulièrement Lila, nous pratiquons ensemble des techniques de relaxation et du yoga ensemble. Je serai ravie de vous faire découvrir tout cela sur ce blog.
3. Aider son bébé à développer ses sens, attiser sa curiosité

Le premier stade du développement de l’intelligence de l’enfant est la phase sensori-motrice. Elle commence dès la naissance et s’étend jusqu’à ses deux ans. Ce stade correspond, comme son nom l’indique à l’évolution des capacités sensorielles et motrices du bébés.
Le nourrisson distingue très vite les contours et surtout les contrastes des objets. Il aime observer les visages, puis les éléments qui l’entourent. Offrons-lui mille occasions de le faire.
Développons son sens du toucher, en lui faisant expérimenter les sensations : toucher une plume, les poils d’une brosse à dents. Laissons-le explorer librement (dans un environnement sécurisé) et pied-nus le plus souvent possible.
Rendons nos bébés curieux, cherchons des moyens de susciter leur intérêt (c’est tout l’intérêt de ce blog d’ailleurs : partager mes petites idées.) Les bébés adorent la nouveauté mais aussi la répétition des expériences.
4. Aider son bébé à développer sa motricité globale et sa motricité fine
Je le disais juste au dessus : proposons à nos enfants un environnement adapté avec des tapis par exemple, pour qu’il puisse exercer sa motricité globale, s’entrainer à répéter des mouvements, ramper, se redresser, s’accrocher, se hisser, marcher, tomber, se relever.

J’ai souvent proposé à Lila plein de petits « ateliers » de motricité fine, avec des jouets que j’avais achetés, ou parfois simplement avec des choses que j’avais déjà à la maison. Vous trouverez au fur et à mesure, quelques-unes de mes trouvailles dans les rubriques de ce blog.
5. Proposer des objets, des supports pertinents et adaptés à son développement

Les magasins de jouets regorgent d’activités, d’objets destinés à éveiller nos petits. Ce n’est pas toujours facile de faire un choix, de viser juste. Pour qu’un hochet ou un jeu suscite l’intérêt de nos bébés, il faut que ce dernier corresponde à la phase de son développement qu’il a atteint, mais aussi celle qui viendra en suivant. Ce n’est donc pas toujours évident.
Un exemple, lorsque Lila avait environ trois semaines, j’ai fabriqué un mobile qui proposait des images contrastées. Jusqu’alors, je n’avais pas acheté de jouets pour Lila. Dès la mise en place de ce mobile, elle était subjuguée !!! Cela s’explique par le fait qu’elle était dans la phase au cours de laquelle elle percevait pleinement les contrastes et aimait fixer son regard lors de ses périodes d’éveil.
A l’instant où j’écris ces quelques lignes, Lila est à fond dans les couleurs. Je propose des activités, des lectures qui font sens pour elle : jeux de couleurs, dessins avec des feutres, gommettes de couleurs, albums sur le thème des couleurs. Les enfants n’attendent que ça.
Pour être sûr de ne plus passer à côté de ce qui peut intéresser les bébés, mon blog propose quelques pistes sur les phases de développement et quelques activités liées. Libre à vous de les tester avec vos enfants. Si c’est trop tôt, vous vous en rendrez compte. Retirer l’activité, reproposer ultérieurement et voir l’intérêt croitre est extrêmement satisfaisant pour nous parents 🙂
6. Tout simplement offrir du temps à son enfant et prendre du plaisir à partager des moments

Pour tous les parents qui ont beaucoup de temps, ou ceux qui peinent à trouver des petits moments. Ce n’est pas la quantité qui importe vraiment mais la qualité de ces moments.
Cela peut passer par mille et unes autres activités, anticipées et rigoureusement préparées (préparer, protéger son salon quand on prévoit de faire un peu de peinture avec notre petit coeur de 12 mois / vous me suivez?) ou bien complètement improvisées. Des sorties culturelles, sportives, ou tout simplement de tous les jours ; Des moments super simples de la vie quotidienne (parce qu’on fait aussi de la motricité fine en écalant des oeufs durs !) ; en passant par des batailles d’oreillers, aux plus tendres câlins…
Alors, allons-y ! Installons-nous Sur mon tapis d’éveil et aidons nos enfants à découvrir la vie, à s’ouvrir au monde qui les entoure. Remplissons le réservoir affectif de nos petits amours pour qu’ils puissent s’épanouir, se sentir aimés et importants. 🙂
Je vous invite à me dire en commentaire ce que vous aimez le plus partager avec votre enfant pour l’éveiller (activité, jeux, exemple d’albums etc.) 🙂
Ce que je préfère le plus, c’est son odeur ! Mais ça m’apporte à moi plus qu’à elle 😅
Merci pour cet article rappel de ce qui peut paraître simple mais est trop souvent oublié.
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